Les deux premiers épisodes suivent l'époque du roman, sont racontés via des entretiens/discussions (renvoyant approximativement au style épistolaire du bouquin), avec de la bagarre d'esprit jouant sur les "règles" et protections contre Dracula.

Et au dernier épisode, la série change complètement de structure (adieu entretiens), d'époque, et de casting, pour ce qui semble être un pilote d'une toute autre adaptation du personnage aux dents pointus (sauf que non, d'après la fin).

Même si il y a encore de bonnes scènes, le scénar' y est déjà bien plus léger ; rien que la façon dont Dracula échappe à l'emprise de la fondation via un "lol lé avoca c dé pouri é la loi on peu tou fèr avec" m'a filé des boutons... (si ils ont des mercenaires, qu'ils payent ou menacent l'avocat ! Ou au moins qu'il lui explique qui il est en train d'aider avec les vidéos !!)
Sans parler de la morale/explication des faiblesses du Comte : si la peur de mourir lui cause ces effets secondaires, pourquoi se nourrir de Lucy (qui s'est laissé séduite car elle n'avait pas peur de mourir, si j'en crois les dialogues) n'a pas déteint un tout petit peu sur son esprit, comme à chaque fois qu'il mordait quelqu'un ?
L'idée de la peur de mourir est naïve, mais pas mauvaise en soi. Sauf que la résolution psychologique arrive bien trop vite, après la révélation par Helsing. Encore un truc qui me fait penser qu'on a affaire à une série TV avortée, dont on a vu le début et la fin de saison en 1h30 de temps.

Le time-skip fait que la moitié des persos du livre sont séparés d'une centaine d'années. Sur le papier, cela ne changerait pas trop de choses à l'histoire (l'attaque sur Lucy est un sub-plot du roman qui amène juste ses fiancés en Transylvanie), sauf que cela oblige Van Helsing a avoir une descendante qui lui ressemble trait pour trait (comme par hasard) pour terminer leur confrontation du 19ème siècle.