Nom : Metroliner / Le train de voyageurs
Référence : 4558
Thème : LEGO Train
Année de parution : 1991
Nombre de pièces : 739
Minifigs : 11
Je suis né en 1987, et j'ai eu très tôt mes premières boites de Lego, autour de 5 ans je dirai, les premiers catalogues que je feuilletais (et dans lesquels j'indiquais ce que je voulais pour la Saint Nicolas - Belgique oblige) dataient de 1991. Et en 1991, il y a un set qui fait la couverture du catalogue, et qui restera emblématique pour beaucoup de passionnés ou occasionnels de la brique, un set qui a la lourde tâche de révolutionner l'univers ferroviaire du fabricant danois : le Metroliner
Ce set sort donc en 1991, alors que les précédents sets de la gamme "Train" de Lego dataient de 1986 (les derniers trains dataient même de 1985). Ces trains Lego roulent alors sur le système 4,5/12 volts, et est déjà riche de plusieurs sets, dont certains iconiques tel que le
7745 "High Speed City Express Passenger Train", et la gamme est très étoffée, avec même des sets additionnels pour éclairer les abords des voies. Mais au début des années 90, Lego abandonne ce système 4,5/12 pour passer sur un système "unique" 9 volt, non compatible avec les anciens trains.
Il faut dire que depuis plusieurs années, Lego renouvelle ses différentes gammes : en 1987, les thème espaces sortent du Classic Space pour se diviser en plusieurs factions (Futuron, Blacktron...). Cette même année 1987, ce sont les Forestmens qui apparaissent dans la gamme Castle, tandis qu'en 1989, ce sont les pirates qui débarquent à Legoland, comme l'illustrait si bien le catalogue medium de cette année. Les trains suivent donc eu aussi la marche de l'évolution impulsée chez Lego, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le fabricant ne va pas lésiner sur les moyens. Comme l'ensemble du thème changer, avec impossibilité de rétrocompatibilité, il faut donner du choix et de l'envie aux nouveaux comme aux anciens clients.
Ce sont donc pas moins de 12 sets qui sortent directement dans les rayons de nos magasins préférés.
Pour celles et ceux qui l'ignorent, ce 4558 est très clairement inspiré du matériel de la compagnie ferroviaire américaine "Amtrack", et quand je dis inspiré, c'est pour ne pas dire "copié" :

Allez, trêve de bavardages, on passe à la boite !
La face avant nous montre la bête à l'arrêt, dans un décors qui semble être... Une grotte ! Et loin de choquer (la gamme va garder ce décors jusqu'à la fin des années 90), je trouve que cet arrière plan résonne comme un passage du monde réel vers celui menant aux aventures de nos minifigs, un tunnel de notre monde vers un monde de brique. Je ne sais pas si c'est l'effet recherché, mais c'est toujours comme cela que je me suis représenté ce décors.

L'arrière ne nous montre pas de modèles alternatifs, enfin si, un, mais qui n'est pas ce a quoi Lego nous a habitué car nous pourrons le construire grâce à la notice ! En effet, celle-ci comprend, en plus du modèle que l'on achète, un plan de montage pour un second modèle. A ma connaissance, seul les trains 4558 et 4563 de 1991, ainsi que le 4564 de 1994 possède ces possibilités de montages alternatifs.

La boite, de part sa taille, est bien sûr une boite à volet, qui permettait de rêver dans les rayons des magasins.

L'intérieur du volet dévoile un peu plus le modèle alternatif que l'on pourra construire avec la notice, et propose également une troisième construction, pour laquelle il faudra faire appel à notre créativité pour l'assembler. On distingue également, sur le côté, la totalité du contenu de la boite : les trois modules du train, le quai, les minifigurines et leurs accessoires, ainsi que le circuit proposé. Quelques lignes nous indique que la notice propose bien le montage de deux modèles différents, et le carré orange met en évidence le fait qu'il faudra acheter
un transformateur 4548 séparément pour espérer faire rouler le train de manière électrique.

La notice, qui reprend les visuels déjà vus sur la boite :

En plus de la notice, la boite contient une catalogue ainsi qu'un pli de service(ici 1991, année de sortie de la boite). On notera la présence en force du set dans ce catalogue, car il apparaît sur la double page de présentation des deux trains sortis cette année là, et encore sur la page suivante, où sont présentés les sets "annexes" de la gamme.



On passe à la découverte du set avec, comme c'est d'usage pour les boites de l'époque, l'assemblage de toutes les minifigures pour démarrer (et ainsi les confier à nos chères têtes blondes afin qu'elles commencent à jouer pendant qu'on s'amuse à monter le set en lui-même). La dotation est ici plus que correcte, avec un total de 11 figurines.

Huit d'entre elles sont dédiées aux voyageurs, très variées bien qu'aucune ne soit réellement marquante, ce qui était souvent le cas pour l'époque, toutes les têtes étaient encore identiques, les chevelures peut nombreuses, bien que certains torses se démarquent, notamment pour ces dames et leur collier de perle du plus bel effet, surtout en doré.

Le personnel ferroviaire est ici incarné par trois personnages. L'accompagnatrice (ou accompagnateur aux cheveux longs, c'est au choix), le machiniste ainsi qu'un employé préposé aux marchandises. Les torses sont bien détaillés pour l'époque. Et si notre machiniste se retrouve dans 4 autres sets, l'employé à l'uniforme rouge et blanc est également présent dans la gare 4554, en deux exemplaire, et le personnage "accompagnateur" est unique à cette boite.

Et pour accompagner tout ce petit monde, quelques accessoires. Je regrette qu'il n'y ait pas un petit panneau de signalisation pour indiquer l'arrêt et/ou le départ du train, comme il pouvait y en avoir un dans la gare 4554.

Une fois les présentations faite, on peut passer à l'assemble du train, en commençant par la locomotive de tête, qui accueillera la partie électrique du set, avec un gros plan sur une pièce 2x1 rouge percée à la base, pour permettre le passage du câble électrique. Cette pièce sera principalement dédiée aux sets contenant des éléments électriques.


On continue d'élever les parois de la locomotive, ou les couleurs "Amtrack" apparaissent, et tranchent particulièrement bien avec le light gray du reste de la voiture. Et on oublie pas la petite lampe à l'avant, qui servira à allumer les phares !

Vient ensuite la construction d'un petit module, qui personnellement me fait penser à un système de freinage d'urgence. Cette petite construction viendra prendre place derrière le poste de pilotage. Je ne sais pas comment notre machiniste pourra y accéder sans passer par l'extérieur... A pleine vitesse, il va lui falloir du courage si un problème se déclare !


L'assemblage continue, étape après étape. Gros plan sur l'espace "bar" du train, ici résumé à un comptoir pourvu de quelques tasses. On est bien en 1991.

Notre machiniste a quant à lui différentes commandes lui permettant de piloter le train en toute sécurité, et même de l'envoyer en orbite grâce à l'ordinateur M-tron ! Derrière lui, une pièce comprenant différentes jauges, pour être sûr que tous les voyants sont au vert.

On vient ensuite glisser, et non pas "clipser", la partie avant du train sur la base et la pièce électrique, le système est bien pensé, et aucun besoin de forcer pour mettre le tout en place. Tout ça commence à prendre forme !



Placement des portes et fenêtres, entièrement sérigraphiées, et pose des tiles qui vont accueillir le toit. Et petite inspection au passage, pour être certain que tous les équipements sont bien raccordés.


Les boggies sont montés à leur tour, ainsi que la partie centrale qui viendra accueillir le câble qui relie la boggie électrique à la cabinet, pour donner de l'électricité aux phares.


Au tour du toit et de son pantographe. Il faut bien aller chercher l'électricité pour faire fonctionner cette merveille de technologie. Et c'est la fin de notre locomotive de tête.


Le wagon central a la même base que les locomotives qui l'entourent, une longue plaque grise, sur laquelle la voiture va tranquillement prendre de la hauteur. Pour cette review, j'ai mis de côté l'une des côté de la voiture, afin que l'intérieur puisse apparaître sans entrave.

Sièges et tables, qui basculent pour accueillir les bagages de nos voyageurs. Tout est prévu pour le confort des passagers, même un petit espace avec un évier histoire de pouvoir se laver les mains avant de passer à l'espace "bar" de la locomotive de tête.




On referme l'ensemble avec les portes et le toit, et on place les boggies sous la voiture, dans la continuité de ce que proposait le premier module



Prêt pour le voyage ! Pas tout à fait, il reste encore un élément à construire ! Dépêchons, il ne faudrait pas que notre train parte en retard pour son inauguration.

La locomotive de queue commence par une étrange zone blanche au milieu. Qu'est-ce que Lego nous a préparer ?

Les parois montent et une petite barrière apparaît...

A l'arrière, un espace couchette à fait son apparition. Je ne sais pas si le train fait également des trajets de nuit, où si cet espace est dédiés à des personnes aimant faire la sieste... A votre avis ?

Et comme il faut optimiser l'espace, une seconde couchette vient se superposer sur la première. J'espère que la passagère du dessous n'est pas claustrophobe ! Outre le fait que la pièce ne peut s'incliner au delà d'un certain angle, la couchette du haut vient aussi buter sur une petite télécommande encastrée dans le mur. Bien pensé ! L'espace centrale reste lui vide, et servira à accueillir bagages, paquets et vélos des passagers. On aperçoit aussi le second poste de pilotage tout à droite, identique à celui de la locomotive de tête.



Comme pour les deux autres voiture, on referme le tout, on construit et place les boggies, et on couvre avec le toit et son pantographe



Tout est monté ? On peut enfin y aller ? Certains voyageurs commencent à s'impatienter et hésite même à reprendre leur vélo pour continuer le voyage à bicyclette...

Pas si vite, il manque encore une partie essentielle... Le quai d'embarquement. Sa structure est simple, et de mémoire, elle n'a guère évolué jusqu'à aujourd'hui, preuve de son efficacité. On construit plusieurs supports qui viendront se clipser aux rails, et sur lesquels on posera des plaques de 6 tenons de large, pour permettre aux usagers de se croiser sans risquer la chute. Sans oublier la petite rampe d'accès inclinée, on oublie pas les voyageurs à mobilité réduite !



Une fois assemblé, le quai accueille, outre ses voyageurs, un banc ainsi que deux lampadaires, et bien sûr, l'indispensable panneau d'affichage avec les horaires et gares desservies !


Alors, vous avez choisi votre destination ? Il ne faut pas trop tarder car notre train arrive déjà en gare... Vite vite vite !

Ouf, juste à temps ! Notre retardataire peut embarquer, tandis que l'employée des chemins de fer continue de charger les paquets dans la zone de fret.

Et en avant !

Que dire sur ce set légendaire ? Qu'il l'a tellement été que
Lego a fait une ressortie en 2001 sous la référence "10001" ? (manifestement légèrement différent, car le nombre de pièces passe de 739 à 782). Qu'il est probable que beaucoup d'entre nous aient pu être frustré dans leur jeunesse de ne faire que passer devant ce set lorsqu'il était encore en rayon (durs souvenirs que ceux-ci).
Il reste que ce train, malgré son âge, reste une référence pour de nombreux afols, et qu'à le comparer avec des modèles récents, il n'a pas à rougir (enfin à jaunir, comme peuvent avoir tendance à devenir les pièces en light gray...) de la comparaison.
Il inaugure avec brio le système 9V, qui sera la base des trains Lego pendant 15 ans, les modèles radiocommandés n'arrivant qu'en 2006, et certains fans ne jurent encore que par ce système (malgré le prix de plus en plus élevés des rails compatibles). Pas besoin de pile, aucun risque de se trouver trop loin du train et perdre la connexion pour les plus grands réseaux. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était mieux avant, car aujourd'hui, un système avec transformateur pourrait presque paraître anachronique, alors que les câbles ont tendances à disparaître de notre quotidien, et que le système Powerfonction a ses avantages (pouvoir piloter plusieurs trains de manière indépendante...), mais cela reste toujours un plaisir de remonter ce Metroliner, et de le voir continuer à fièrement faire des tours de piste en embarquant ses passagers, années après années...
Et vous, avez-vous embarquer à bord d'un 4558 un jour ?
PS : J'ai testé un nouveau setup pour les photos, je suis encore très loin d'être satisfait par la lumière, mais il faut savoir être patient et améliorer petit à petit 
PSbis : le second modèle contenu dans la notice fera peut-être... sûrement... l'objet d'une review un jour... Quand j'aurai le temps !